LES articles dans la presse
ROGER MARTIN
 

Un bon mauvais larron

"Georges Arnaud", par Roger Martin


    On lui doit l’un des plus beaux frissons du cinéma et de la littérature. Pour Le salaire de la peur, Georges Arnaud a bien failli recevoir le prix Goncourt en 1950. La vie tourmentée de l’auteur a fait reculer les jurés, in extremis.

       

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« Sud Ouest Dimanche ». Vous êtes l'auteur d'une biographie de référence sur Georges Arnaud. Alors, coupable ou non coupable ?

    Roger Martin. Ce livre m'a demandé trois ans de travail (1). Pendant cette période, je vivais en permanence avec Georges Arnaud. Et tous les jours je me posais cette question. Un matin, je me réveillais en me disant, il est coupable. Le lendemain, j'étais persuadé du contraire. Ce n'est qu'avec le temps que j'ai acquis la conviction qu'il était étranger à ce crime. Je ne le vois pas tuer son père.

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le 24 Août 2012

Des journalistes et des combats

Georges Arnaud. Le chevalier à la plume flamboyante


D’abord écrivain, devenu célèbre avec son roman le Salaire de la peur, Georges Arnaud, de son vrai nom Henri Girard, choisit de devenir journaliste pour s’engager dans la recherche de vérité et la lutte contre les injustices.

Lorsqu’il accède à la notoriété, en octobre 1941, Georges Arnaud s’appelle encore Henri Girard et vient d’être inculpé de triple assassinat. À une époque où l’on guillotine une avorteuse, son avenir est tout tracé. Pourtant, à l’issue de deux années de prison, le prévenu, défendu par Mme Maurice Garçon, est triomphalement acquitté.

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Crime mystérieux au château d’Escoire

par Philippe Poisson · Publié 14 janvier 2016 · Mis à jour 17 janvier 2016


Ce château fut le théâtre d’un triple meurtre resté mystérieux : celui, dans la nuit du 24 au 25 octobre 1941, de Georges Girard, de sa sœur Amélie et de leur bonne Marie Soudeix. Le suspect n°1 : Henri Girard, connu comme écrivain sous le nom de Georges Arnaud.

Invités de l’émission :

 Roger Martin, biographe de Georges Arnaud ; Guy Penaud, écrivain, ancien commissaire de police et passionné d’histoire.

Pour en savoir plus, accédez à la page de l’émission de Jacques Pradel : “L’heure du crime” en date du 30 novembre 2015 :

Crime au château d’Escoire

Parution du livre le 12 janvier 2010 – Sa vie est un roman…

Homme de lettre prolixe, aventurier, anarchiste, Henri Girard, alias Georges Arnaud, connut une destinée singulière.

À vingt-quatre ans, il est accusé du meurtre de son père, archiviste au Quai-d’Orsay, de sa tante et de leur domestique, le 24 octobre 1941, dans le château familial d’Escoire, en Gironde. Jeté en prison, il n’en sort qu’un an et demi plus tard, au terme d’un des procès les plus retentissants de l’Occupation.

 Désabusé, il s’exile en Amérique du Sud où, tour à tour chercheur d’or, géologue, marin, barman, et camionneur, il mène une vie de bourlingueur. Revenu en France à bord d’un cargo en passager clandestin, il publie en 1950 son premier roman, Le Salaire de la peur, vendu à deux millions d’exemplaires et porté à l’écran par Henri Georges Clouzot dans un film célèbre interprété par Yves Montand et Charles Vanel.

 Il pourrait alors vivre paisiblement de sa plume, mais il n’a de cesse de se battre, mettant son talent littéraire au service des causes les plus dangereuses : arracher à son sort la condamnée à mort Djamila Bouhired, soutenir le combat pour l’Algérie indépendante – ce qui lui vaudra à nouveau de passer deux mois sous les verrous –, dénoncer les erreurs judiciaires… En 1962, il participe auprès de Ben Bella à la naissance de la République algérienne. Il mourra d’une crise cardiaque à Barcelone en 1987.

Retracer l’existence de ce personnage picaresque, c’est faire revivre un passé proche, mais déjà flou dans nos mémoires : celui de l’effervescence intellectuelle des années d’après-guerre, celui de la guerre d’Algérie et de l’engagement des gens de lettres.

Biographie de l’auteur :

Né en 1950 – Roger Martin, spécialiste de littérature française du XIXe siècle et du roman noir américain auquel il a consacré les vingt-trois numéros de son fanzine Hard-Boiled Dicks, chroniqueur « roman noir » à L’Humanité et à Vie Nouvelle, est l’auteur de trente-sept ouvrages dont la plupart sont des enquêtes, des BD et des romans noirs. Très engagé socialement et politiquement depuis sa jeunesse, passionné d’Histoire, le roman noir est à ses yeux le truchement idéal pour aborder des faits méconnus ou inconnus, comme c’est le cas dans Jusqu’à ce que mort s’ensuive, Dernier convoi pour Buchenwald ou L’Honneur perdu du commandant K.

Collection : hors collection

Éditeur : À PLUS D’UN TITRE