FERNAND DELIGNY 
UNE PÉDAGOGIE POÉTIQUE ET LIBRE
                                
    De la pédagogie de la délinquance au réseau de l’autisme, le tournage du Moindre geste (1963 -1964) sert d’articulation entre les deux grandes périodes de la vie et de l’œuvre de Deligny : celle des expériences institutionnelles, en milieu urbain, avec de jeunes délinquants et psychotiques, pendant et après la guerre. Celle de la tentative des Cévennes, radicalement marginale et centrée sur l’autisme, à partir de 1967. À ces deux périodes correspondent schématiquement deux types d’écriture : la première ressortit au récit traditionnel, la seconde à une forme d’essai pédagogique et poétique qui mobilise tracés et légendes, photographie, vidéo et film. Entre 1944 et 1949, Deligny publie cinq livres, différemment inspirés de ses expériences pédagogiques. Les aphorismes de : Graine de crapule - conseils aux éducateurs qui voudraient la cultiver et Petit livre rouge de l’éducation libertaire, font toujours référence dans les milieux spécialisés. Les quatre autres sont des récits. La préface à la première édition de Les enfants ont des oreilles - recueil d’histoires et de fables - est un réquisitoire contre la pédagogie dogmatique et une apologie du récit improvisé. Pavillon 3 est une série de portraits des enfants et adolescents internés à l’asile d’Armentières. Les vagabonds efficaces est un récit autobiographique du séjour à la direction du Centre d’Observation et de Triage de la région du Nord, tandis que Puissants personnages, écrit pendant ce séjour, en serait le journal imaginaire. Dans une lettre à Félix Guattari, il parle de son Vagabonds efficaces comme d’un « tract qui était dans le ton des Auberges de Jeunesse d’alors... ».

					      Extrait de Pédagogie poétique de Fernand Deligny, 
                                  Sandra Alvarez de Toledo



En 2007 les éditions L'Arachnéen 
ont réédité les oeuvres complètes 
de Fernand Deligny.
CÉLESTIN FREINET 
VERS UNE PéDAGOGIE éMANCIPATRICE



















 




                               
Collection malgré tout :

Dans cette collection, Émile Copfermann édite, réédite et donne la parole aux différents courants de l'éducation populaire (CEMEA, cinéma, théatre, animation de quartier... ).

SUMMERHILL 
1921-2009 LIBRES ENFANTS DE SUMMERHILL
                                
                                      « Summerhill n’a probablement que peu d’importance. Mais l’avenir de l’idée de Summerhill est de la plus haute importance pour l’humanité. »                              
																																						A.S. Neill 











        « Le rôle de l'enfant, c'est de vivre sa propre vie et non celle qu'envisagent ses parents anxieux, ni celle que proposent les éducateurs comme la meilleure. Une telle interférence ou orientation de la part de l'adulte ne peut que produire une génération de robots. »                                                          
																																																																		                        Alexander Sutherland Neill (1883 -1973)



    En 1970  les éditions François Maspero publient  Libres enfants de Summerhill. Le livre va avoir un retentissement considérable. Il réalisera la meilleure vente des éditions avec plus de 400 000 exemplaires vendus.

    Summerhill, c'est l'aventure d'une école autogérée fondée en 1921 par A.S. Neill, d’abord  installée en Allemagne puis à partir de 1923 en Angleterre. A.S. Neill, pédagogue et psychanalyste écossais a mis les découvertes psychanalytiques au service de l'éducation. Il dirigea l’école jusqu’à sa mort. 
    En 1999 le gouvernement de Tony Blair a voulu fermer l’école, son ministre de l’Éducation M. Blunkett avait conclu que Summerhill incitait les élèves "à confondre la paresse avec l'exercice de leur liberté personnelle". Cette volonté  n’a pas abouti, l’école est toujours en activité, dirigée par Zoë Neill Readhead la fille de A.S. Neill. Un rapport de l’Éducation nationale (2007) constate que “Summerhill fournit une qualité satisfaisante à l'éducation de ses élèves”



    « A.S. Neill s'est dressé contre l'école traditionnelle soucieuse d'instruire mais non d'éduquer. Il s'est dressé contre les parents hantés par le standard du succès (l'argent). Il s'est insurgé contre un système social qui forme, dit-il, des individus « manipulés » et dociles, nécessaires à l'ensemble bureaucratique hautement hiérarchisé de notre ère industrielle… Il a bien mis en pièces le système de valeurs de la société dans laquelle il vit, et sa critique de la société industrielle est radicale, mais il n'a rien proposé à la place. Il ne s'est pas posé en réformateur. Il a révolutionné tout le système pédagogique (mais dans le secteur limité qui est le sien), il a bouleversé les préjugés établis et fabriqués des êtres libres, originaux et créateurs… A.S. Neill n'a pas cherché à fabriquer un modèle d'individu idéal pour société idéale. On ne pourrait lui reprocher que d'avoir favorisé la contestation plutôt que l'obéissance servile. » 
																			
                Maud Mannoni Préface de Libres enfants de Summerhill 1970
PÉDAGOGIE 
UNE COLLECTION
                             

... DONNANT LA PAROLE à ceux qui ont à dire : aux praticiens de l’éducation. Tentatives inconsidérées, vouées à l’impasse et à l’oubli par une institution qui, par sa structure même, ignore ce qui vient d’en bas, peuvent ici venir au jour et servir à d’autre.

Mis au point et contrôlés collectivement dans de petits groupes, comptes rendus d’expériences actuelles, tentatives de théorisations sont réunis et organisés par des responsables eux même praticiens.

Sont, publiées dans la même collection des traductions de textes inédits en français relatant des expériences pédagogiques étrangères du XXe siècle.



Voici comme définissaient leur projet Fernand Oury, Aïda Vasquez et Émile Copfermann, directeurs de la collection textes à l’appui, série pédagogie.